D'abord, nous voulions vous parler des quelques jours que nous avons passés à Saül avec François vers la mi-novembre. Mais devant l'actualité brûlante de ces derniers jours, et puisque pratiquement aucun média national n'en fait écho, nous allons plutôt évoquer les troubles qui ébranlent en ce moment la Guyane.
Diverses associations on effet décidé de passer à l'action pour faire baisser le prix de l'essence qui, après avoir flambé de 46 centimes en moins de 2 ans, atteint aujourd'hui 1,77€ pour l'essence et 1,55€ pour le gazole. Et comme il n'est pas très compliqué de perturber un réseau routier qui s'étale linéairement le long du littoral, une quinzaine de barrages stratégiquement placés suffisent à paralyser le département depuis lundi.
Cayenne tourne aujourd'hui au ralenti (circulation sporadique, magasins fermés, pas de marché) et quelques heurts éclatent chaque nuit, mais pour l'instant, il n'y a pas vraiment de quoi dramatiser (ne sachant pas trop quoi penser de ces évènements, cette remarque est à prendre au sens le plus égoïste qui soit). Personnellement, je ne vais plus au travail depuis hier (mercredi) et tout ceci a un goût de grandes vacances anticipées. Isa, elle, continue à aller bosser, mais de moins en moins puisque peu de nouveaux patients viennent consulter.
Et c'est dans cette ambiance mouvementée que nous nous apprêtons à entrer dans notre dernier mois en Guyane. A moins que nous n'y soyons déjà car notre départ pourrait se voir avancé.